Les thérapies de gestion des problèmes de mémoire et de réflexion servent à :
- améliorer la mémoire et la réflexion (par ex., les médicaments, l’entraînement cérébral)
- atténuer les répercussions des problèmes de mémoire et de réflexion au quotidien (par ex., la réadaptation cognitive)
Médicaments :
Au Canada, il y a quatre médicaments approuvés contre les troubles neurocognitifs. Le donepezil (Aricept), le galantamine (Reminyl) et le rivastigmine (Exelon) sont approuvés pour les personnes ayant une forme légère à modérée de la maladie d’Alzheimer, tandis que le memantine (Ebixa) est approuvé pour les personnes qui ont une forme modérée à grave de la maladie d’Alzheimer.
Certains médicaments agissent en augmentant ou en équilibrant le niveau de certains éléments chimiques du cerveau responsables de la transmission des souvenirs entre les cellules du cerveau. On a constaté que ces médicaments amélioraient ou maintenaient la mémoire et la réflexion pendant une année chez certaines personnes ayant la maladie d’Alzheimer ou la maladie à corps de Lewy.
Cependant, à l’instar de tous les médicaments, il y a des effets secondaires. Vous en saurez davantage sur ces médicaments et leurs effets secondaires ici.
Si cela vous intéresse, prenez rendez-vous avec votre médecin de famille ou une infirmière praticienne pour voir si ces médicaments pourraient vous convenir.
Les inhibiteurs de cholinestérase, dont le donepezil, le galantamine et le rivastigmine, sont plus connus par leur nom de marque (Aricept, Reminyl et Exelon). Ils sont approuvés pour les personnes ayant une forme légère ou modérée de la maladie d’Alzheimer. Ils réduisent la détérioration d’une substance chimique du cerveau connue sous le nom d’acétylcholine. Résultat : le niveau d’acétylcholine du cerveau augmente, ce qui est important pour la mémoire. On a constaté que ces médicaments amélioraient ou maintenaient temporairement la mémoire et la réflexion pendant environ une année et ralentissaient ainsi le déclin de certaines personnes ayant la maladie d’Alzheimer ou la maladie à corps de Lewy.
Le memantine (connu sous le nom de marque Ebixa), un antagoniste du récepteur NMDA, est approuvé pour les personnes ayant une forme légère ou modérée de la maladie d’Alzheimer et peut ralentir le déclin des capacités de réflexion. Il faut, cependant, relever qu’aucun de ces médicaments ne permet de remédier aux troubles neurocognitifs et que leurs effets sont moindres. À l’instar de l’acétaminophène qui ne traite pas une infection, mais peut soulager une fièvre, ces médicaments servent uniquement à réduire les symptômes. Vous en saurez davantage sur ces médicaments, dont leurs effets secondaires ici.
L’entraînement cérébral
L’« entraînement du cerveau » fait intervenir des exercices mentaux pour améliorer différents aspects de la mémoire et de la réflexion. Selon les conclusions d’études, les exercices mentaux sont généralement présentés sur ordinateur, parfois sous la forme d’un jeu. On ne sait pas avec certitude si l’entraînement cérébral est utile pour les personnes ayant un trouble neurocognitif. Selon les conclusions de certaines études, ce type d’entraînement peut améliorer la mémoire et la réflexion, mais ce n’est pas toujours le cas. La pratique intensive (i.e., plus fréquente chaque semaine) de l’entraînement cognitif peut produire un effet plus important. De plus, il se peut que les améliorations ne se manifestent que pour les tâches que les personnes exercent (par ex., si vous vous exercez à vous souvenir de listes d’épicerie, cette fonction s’améliorera, mais pas la facilité à trouver le bon terme).
Certaines personnes ayant un trouble neurocognitif qui pratiquent l’entraînement cognitif ont le sentiment que ce type d’entraînement est utile. Si vous êtes intéressé par un entraînement cérébral informatisé, certaines entreprises offrent des programmes en ligne sur mesure. Cependant, aucune donnée probante n’indique que ces programmes permettent d’améliorer la mémoire et la réflexion des personnes ayant un trouble neurocognitif et nous ne les avalisons pas spécifiquement. Vous pouvez en essayer certains gratuitement, mais d’autres requièrent un paiement mensuel ou une adhésion à vie.
La thérapie par la stimulation cognitive
La thérapie par la stimulation cognitive est un programme d’activités qui encourage les personnes ayant un trouble neurocognitif à utiliser différentes parties de leur cerveau. Ces activités peuvent comprendre des conversations ou des jeux mentaux ou physiques. Elles sont généralement dispensées par un fournisseur de soins de santé à de petits groupes sur une période de six à huit semaines. On a régulièrement constaté lors de nombreuses études que la thérapie par la stimulation cognitive améliorait la mémoire et la réflexion, et les personnes qui prennent part à ces activités y prennent généralement plaisir.
Malheureusement, en dépit des données probantes issues de la recherche et des recommandations cliniques en faveur de la thérapie par la stimulation cognitive, ce genre de programme est rarement offert au Canada. Si vous avez de la chance, vous trouverez peut-être un groupe dans votre région. Selon les résultats des recherches, la pratique régulière de diverses activités de groupe mentalement exigeantes peut améliorer la mémoire et la réflexion des personnes ayant un trouble neurocognitif (voir la section 4 sur la stimulation de la santé cérébrale).
Baycrest réalise des recherches sur l’entraînement cérébral. Pour en savoir davantage, visitez ce site (disponible seulement en anglais).
La réadaptation cognitive
La réadaptation cognitive est une thérapie individuelle généralement dispensée à domicile à des personnes ayant un trouble neurocognitif. Un thérapeute, généralement un ergothérapeute, parle à la personne et à son proche aidant de leurs objectifs (par ex., continuer à cuisiner pour eux-mêmes ou pouvoir aller seul à pied au magasin), puis dresse un plan pour les aider à atteindre cet objectif. Ce plan peut comprendre :
- l’organisation de la demeure de sorte à faciliter ces activités (par ex., disposer et étiqueter les choses dans la cuisine);
- la pratique de stratégies (par ex., aller à pied au magasin ensemble et voir où la personne pourrait avoir de la difficulté, préparer une recette quelques fois);
- montrer au proche aidant comment il peut aider sans prendre le relais (par ex., vérifier que la personne a son portefeuille, son téléphone, ses clés, puis partir au magasin).
Selon les résultats de recherches, la réadaptation cognitive aide les personnes ayant un trouble neurocognitif à mieux gérer leurs activités quotidiennes, mais elle n’améliore pas la mémoire ou la réflexion. Il y a peu de programmes de réadaptation cognitive pour les personnes ayant un trouble neurocognitif au Canada. Communiquez avec un ergothérapeute ou un psychologue expérimenté et demandez-lui s’il peut vous offrir des services de réadaptation cognitive. Voir la section 5.2 Mettre votre plan de vie en marche pour trouver des services.
Parlez à votre médecin de famille ou à une infirmière praticienne
Demandez à votre médecin s’il peut vous conseiller des médicaments, une thérapie par la stimulation cognitive, un service de réadaptation cognitive ou d’autres activités susceptibles d’exercer votre cerveau.
Essayer des stratégies pour vous faciliter la vie
Relisez l’article et inscrivez quelques stratégies qui, selon vous, pourraient être utiles, puis essayez-les.