Il y a une étroite relation entre votre santé mentale, votre humeur et le fonctionnement de votre cerveau. Les personnes ayant une maladie mentale ont souvent un déséquilibre chimique (neurotransmetteurs) dans leur cerveau. Le cerveau des personnes ayant une maladie mentale de longue durée est en partie détérioré. Les personnes dont la santé mentale est mauvaise ont souvent de la difficulté à réfléchir et obtiennent généralement une note basse lors de tests de santé cognitive.
Les personnes ayant un trouble neurocognitif risquent plus de vivre de la dépression et de l’anxiété, mais il existe des thérapies. Pour en savoir plus, lisez l’article 2.6 La dépression et l’anxieté.
La résilience émotionnelle décrit la capacité de faire face aux expériences difficiles et de s’en rétablir. Lorsque vous êtes confronté à des défis de la vie ou lié à un trouble neurocognitif, la résilience émotionnelle détermine la façon dont on rebondit sur le plan mental. Le fait d’être émotionnellement résilient ne signifie pas que vous ne serez pas bouleversé par les changements qui surviennent à cause du trouble neurocognitif. Cela signifie plutôt que vous êtes tout de même capable de gérer votre vie en dépit de ces difficultés.
Myrna n’avait jamais fait de peinture ni écrit de poème avant son diagnostic, mais elle se considère aujourd’hui comme une artiste et une poétesse.
« Ça m’est égal si personne n’aime ce que je fais, parce que moi, ça me rend heureuse, et je n’avais jamais vécu ainsi auparavant. »
Alors qu’elle travaillait avec un groupe à l’Université de la Colombie-Britannique, elle s’est donné la permission d’aimer ce qu’elle faisait et de prendre le temps d’aimer sa vie.
<Lire les poèmes de Myrna – liens à venir bientôt>
Voici quelques stratégies pour vous aider à édifier votre résilience émotionnelle :
Faites des choses qui vous tiennent à cœur et qui donnent du sens à votre vie
Continuez de faire les choses qui vous tiennent à cœur. Lisez l’article 3.1 Gérer les symptômes pour faire le plus important où vous trouverez une fiche de travail « My life, my way » qui vous aidera à cerner ce qui vous tient à cœur ainsi que des thérapies et des stratégies.
Certaines personnes trouvent un sens à leur vie en participant à un projet de recherche ou en militant pour les personnes atteintes d’un trouble neurocognitif.
Joignez-vous à un projet de recherche
Parmi les avantages potentiels de la participation à un projet de recherche, mentionnons :
- l’accès à des traitements ou à des services expérimentaux, que l’on ne trouve pas ailleurs;
- l’accès à davantage de renseignements concernant le trouble neurocognitif et à davantage d’options thérapeutiques;
- la possibilité de faire progresser la recherche sur les troubles neurocognitifs de sorte à aider les autres personnes atteintes d’un trouble neurocognitif.
Pour vous inscrire à un projet de recherche
- Questions à poser à votre médecin.
- Vous pouvez participer à titre de bénévole avec la Société d’Alzheimer du Canada ou avec le « Research Institute for Aging » (disponible seulement en anglais)
Si vous êtes particulièrement intéressé par la recherche, vous pouvez faire plus que juste participer. Vous trouverez ci-dessous les étapes à suivre pour devenir un partenaire de recherche.
Militez pour les troubles neurocognitifs
Les personnes qui militent pour les troubles neurocognitifs sont des personnes qui représentent les personnes ayant un trouble neurocognitif et qui parlent en leur nom. Ces militants offrent leur temps de diverses manières, notamment en :
- partageant leurs points de vue et leurs expériences concernant les troubles neurocognitifs;
- donnant leur rétroaction concernant des programmes ou des politiques qui touchent les personnes ayant un trouble neurocognitif;
- parlant publiquement des troubles neurocognitifs ou en se joignant à un comité qui représente les intérêts des personnes ayant un trouble neurocognitif.
Vous pourriez être en mesure de militer bénévolement dans le cadre d’un service de soins de santé local; informez un clinicien ou un gestionnaire que vous êtes intéressé à contribuer à l’amélioration du service.
Vous pouvez aussi militer dans le cadre de Dementia Advocacy Canada et de Dementia Alliance International (ressources disponibles seulement en anglais).
Prenez soin de vous-même
Prendre soin de soi signifie que l’on investit du temps et de l’énergie pour prendre soin de soi. Prendre soin de soi peut signifier partir en vacances, se reposer suffisamment, se coiffer et se vêtir élégamment ou faire des choses « juste pour soi ». Les soins personnels sont un investissement dans votre santé mentale qui peut vous aider à avancer avec un trouble neurocognitif.
Voici quelques façons de prendre concrètement soin de soi :
Soyez indulgent envers vous-même
Ne soyez pas trop critique envers vous-même ou vos capacités. Acceptez que vos capacités sont ce qu’elles sont parce que vous avez un trouble neurocognitif. Ne vous faites pas de reproche lorsque vous ne faites pas les choses aussi bien que ce que vous voudriez.
Nombre de personnes ayant un trouble neurocognitif nous disent qu’elles finissent par perdre confiance en elles-mêmes. Soyez indulgent envers vous-même de sorte à ne pas saper votre confiance en vous-même.
Christine nous a confié ce qui suit : « Lorsque j’ai reçu mon diagnostic, j’ai remis en question ma capacité de prendre des décisions et j’ai permis à d’autres personnes de prendre des décisions pour moi. Cela a érodé ma confiance en moi ». Avec le temps, Christine a découvert cette place où elle pouvait se dire à elle-même : « Je vais quand même bien; je peux toujours faire cela; je peux encore gérer cela; je suis encore une bonne personne ».
Durant son parcours pour se redécouvrir, elle a fait quelques recherches et trouvé de nombreux moyens de s’aider elle-même. Elle a, par exemple, fait partie de groupes d’entraide entre pairs et a finalement commencé à écrire un blogue en anglais (Chrissy’s Journey). Cela l’a aidée à prendre conscience des choses qui l’habitaient. Elle a commencé à recevoir des nouvelles de personnes qui lisaient son blogue. Ces personnes lui disaient que ses écrits les aidaient à se découvrir elles-mêmes, ce qui a aidé Christine à conserver une attitude positive, notamment dans son dialogue avec elle-même.
Pratiquez votre spiritualité
Pour certaines personnes, la spiritualité signifie la pratique de leur religion. Il peut s’agir, par exemple, de prière ou de la fréquentation d’une église, d’une mosquée, d’un temple ou d’une synagogue, ou encore de se comporter en fonction des enseignements liés à une foi.
Pour d’autres personnes, la spiritualité désigne la connexion avec la nature, le monde ou soi-même. Elles peuvent pratiquer la méditation ou la pleine conscience ou passer du temps dans la nature.
Quelle que soit la signification que vous donnez à la spiritualité, des données probantes montrent que les personnes qui font partie d’une communauté de foi ou pratiquent la pleine conscience ont une meilleure santé mentale.
Développez la résilience émotionnelle
Faites des choses ou activités qui ont du sens et qui vous donnent un but; prenez soin de vous.