Ayez les conversations difficiles
Un trouble neurocognitif entraîne souvent des changements dans votre relation avec les personnes de votre entourage. Certaines personnes peuvent se sentir mal à l’aise ou gênées de parler du trouble neurocognitif et de la façon dont il affecte les relations. Parler de votre diagnostic et de votre désir d’être soutenu est une étape cruciale pour avancer avec un trouble neurocognitif.
Voici quelques suggestions pour amorcer une conversation ardue avec vos amis et les membres de votre famille :
- Parlez aux gens en tête-à-tête.
- Conversez dans un endroit calme et loin d’autres distractions.
- Si vous ne voulez pas leur parler en tête-à-tête, parlez-leur au téléphone ou écrivez-leur une lettre, puis parlez-leur.
- Avant de parler à vos amis et aux membres de votre famille, inscrivez les points dont vous voulez parler de sorte à pouvoir dire ce que vous voulez dire.
- Exercez-vous à dire ce que vous voulez dire avant la conversation.
- Parlez aux gens séparément.
- Ayez une réunion de famille.
- Demandez à une personne de confiance d’être présente avec vous lorsque vous parlez à d’autres personnes.
- Parlez de vos objectifs, de ce que vous ressentez et de la façon dont vous voulez être soutenu (lisez l’article 2.12 Comment gérer les préjugés des autres).
- Évitez de critiquer d’autres personnes.
- Essayez de ne pas parler de choses négatives du passé; concentrez-vous sur le présent et l’avenir.
Voici quelques recommandations pour amorcer une conversation complexe avec un médecin (link to section on being assertive with doctors) et d’autres professionnels de la santé :
- Inscrivez les points que vous voulez soulever de sorte à ne rien oublier.
- Présentez vos demandes (par ex., « je souhaiterais avoir un plan de soins ») et posez vos questions (« dans quelle mesure est-ce que je risque de perdre mon permis de conduire? ») de façon précise et claire.
- Si vous avez le sentiment qu’un médecin, un professionnel de la santé ou un fournisseur de services ne vous écoute pas ou ne respecte pas vos souhaits, essaye-zen un autre. Cependant, en fonction de votre lieu de résidence, il peut être difficile de trouver un autre médecin de famille ou une autre infirmière praticienne. Parlez aux membres de votre famille et à vos amis, et faites une recherche en ligne pour voir quels médecins acceptent de nouveaux patients.
- Demandez à ce que votre plan de vie soit appuyé par un plan de soins cliniques. Comme il arrive souvent que l’on ne remette pas de plan de soins aux personnes ayant un trouble neurocognitif, il se pourrait que vous deviez en demander un.
Utilisez des services qui vous permettent de demeurer autonome
Certaines personnes hésitent à utiliser des services, car elles craignent de perdre leur autonomie. Cependant, la majorité des gens trouvent qu’ils conservent leur indépendance et bénéficient d’un bien-être accru grâce au soutien pratique et émotionnel que ces services leur procurent.
Voici certains des principaux éléments que vous devez savoir concernant les services offerts au Canada :
- Il peut être difficile de naviguer dans ce système, qui n’est pas toujours convivial.
- Il peut y avoir une longue attente entre le moment où l’on demande un service et le moment où on le reçoit.
- Les services sont « axés sur les consommateurs ». Cela signifie que vous devez pouvoir donner votre avis au sujet de l’aide que vous recevez, de la personne qui vous prodigue l’aide et de la façon dont vous recevez cette aide.
- La qualité des services varie d’une entreprise à l’autre.
- Les membres du personnel reçoivent souvent une formation minime concernant les troubles neurocognitifs.
- Pour certains services, vous devez payer une partie du coût, et le gouvernement paie le reste.
Pour en savoir plus, lisez l’article 5.3 Prévoyez d’utiliser des services.
