Planifier de cesser de conduire
Comme les discussions sur la conduite sont généralement émotionnelles, il faut les planifier. Vous connaissez bien la personne que vous aidez et vous pouvez peut-être anticiper sa réaction à l’impossibilité de conduire.
Commencez ces discussions le plus rapidement possible et utilisez vos connaissances concernant les réactions habituelles de la personne lors des conversations difficiles pour prévoir une stratégie.
- Certaines personnes ayant un trouble neurocognitif connaissent bien les difficultés que les troubles neurocognitifs provoquent au niveau de la conduite automobile et sont disposées à parler de la nécessité d’abandonner leur permis.
- Il est important de conserver la maîtrise de la situation. Si la personne ayant un trouble neurocognitif peut diminuer volontairement son temps de conduite, accepter de participer à une évaluation, ou prendre elle-même d’autres arrangements de transport, il lui sera plus facile de faire la transition vers une vie sans conduite.
- Ce document de la Société Alzheimer du Canada contient des astuces utiles pour aider la personne à décider quand elle doit cesser de conduire, et comment en parler.
À cet égard, voici une vidéo utile de la Société Alzheimer du Canada de la Nouvelle-Écosse sur la conduite automobile et les troubles neurocognitifs (disponible seulement en anglais).
Les discussions concernant la conduite
Préparez ce que vous allez dire si vous prévoyez de parler de la conduite automobile. Si vous mettez en évidence les risques pour les autres, par exemple en cas d’accident, vous toucherez sa sensibilité. Il est parfois nécessaire de dire à une personne que son assurance pourrait être invalidée ou qu’elle pourrait être poursuivie en cas d’accident.
Il est important d’aborder le sujet progressivement, de soutenir émotionnellement la personne et d’offrir une solution de remplacement à la conduite.
Certaines personnes se mettent parfois sur la défensive
Lorsqu’on met la question de la conduite automobile sur la table, certaines personnes ayant un trouble neurocognitif peuvent adopter une attitude défensive. Il faut parfois l’intervention d’une figure d’autorité ou d’un modérateur pour diriger ces conversations difficiles. Le médecin de famille de la personne, une infirmière praticienne, un spécialiste, un ami ou un membre de la famille respecté peut être la bonne personne pour soulever la question.
At The Crossroads est un site Web et une brochure visant à aider les familles à avoir des conversations sur les troubles neurocognitifs et la conduite automobile, notamment sur la façon d’élaborer un plan en vue de cesser de conduire. Disponible seulement en anglais.
« We Need to Talk » est un bref séminaire en ligne, et disponible en anglais, visant à aider les proches aidants, les amis et les membres de la famille à parler avec des conducteurs d’un certain âge de la nécessité de cesser de conduire ou de limiter la conduite.
Voici une vidéo en anglais pour les proches aidants concernant la conduite automobile et les troubles neurocognitifs.
Si vous allez à la minute 1:29 de la vidéo, vous verrez comment amorcer une conversation avec la personne ayant un trouble neurocognitif concernant la conduite automobile; il faut commencer par lui demander dans quelle mesure elle aime conduire.
La Société Alzheimer du Québec donne des astuces concernant la conduite automobile pour les personnes ayant un trouble neurocognitif ainsi que des astuces concernant les déplacements avec une personne ayant un trouble neurocognitif
Si la personne ayant un trouble neurocognitif essaie de continuer à conduire
Parfois, même si le permis de conduire a été révoqué, la personne ayant un trouble neurocognitif peut essayer de continuer à conduire. Il se peut qu’elle ne se souvienne pas qu’elle ne peut plus conduire et pourrait avoir besoin qu’on le lui rappelle gentiment.
- Au lieu de simplement lui dire « tu n’as plus le droit de conduire », essayez de faire preuve de sensibilité. Reconnaissez le bien-fondé de ses sentiments en confirmant qu’il est injuste qu’elle ne puisse pas conduire, mais en soulignant que vous pouvez trouver ensemble d’autres options de transport.
- Vous pouvez souligner que c’est le médecin ou le spécialiste qui a indiqué qu’elle ne pouvait plus conduire.
- Parfois, le fait de lui dire que vous êtes fier de sa décision si responsable peut l’aider à se sentir mieux.
- Cacher les clés de la voiture ou empêcher la voiture de démarrer sont des stratégies à utiliser en dernier recours. Par contre, si la personne court un danger en conduisant et que son permis a été révoqué, mais que la personne insiste tout de même pour conduire, il peut être nécessaire d’envisager cette possibilité.
Action pratique
Planifiez comment vous allez aborder le thème de la conduite automobile
- Commencez par demander à la personne ayant un trouble neurocognitif si elle aime conduire.
Lisez le document sur les troubles neurocognitifs et la conduite automobile
- Ce document de la Société Alzheimer du Canada peut aider à amorcer la conversation.