Une bonne alimentation est importante, car la nourriture influe sur votre santé cérébrale, votre énergie et votre humeur et sur ceux de la personne dont vous prenez soin.
Comme l’horaire d’un proche aidant est toujours chargé, il peut être difficile de planifier et de préparer des repas sains et nutritifs, et aussi de faire les courses nécessaires. Le trouble neurocognitif peut également compliquer encore plus la préparation des repas. Le goût et l’odorat des personnes ayant un trouble neurocognitif ont tendance à changer, ce qui peut réduire leur appétit; de plus, les personnes atteintes de dégénérescence frontotemporale se mettent souvent à aimer beaucoup les sucreries.
Pour d’autres personnes, ce sont l’odorat et le goût qui perdent de leur acuité, et ces personnes veulent alors manger des aliments épicés ou très relevés, ou alors, elles se désintéressent de la nourriture. Certains médicaments peuvent aussi paralyser le goût. Il est important de soigner la présentation des aliments pour encourager les gens à manger.
Parlez à votre médecin de famille ou à une infirmière praticienne de vos inquiétudes concernant votre alimentation, votre appétit ou votre poids. Ils vous aiguilleront vers une nutritionniste ou une diététicienne, qui vous fera des recommandations supplémentaires.
Une alimentation saine
Maintenir une bonne alimentation peut constituer un problème supplémentaire! Voici quelques astuces pour vous aider :
- Si vous avez de la difficulté à faire les courses, envisagez de faire votre épicerie en ligne et de profiter de la livraison à domicile. Les grands supermarchés offrent ce service, mais aussi nombre d’épiceries dans les petites villes.
- Faites des courses une activité sociale à pratiquer avec un ami ou un voisin.
- Les supermarchés vendent souvent des légumes déjà préparés pour faire des salades, des soupes et des ragoûts. Cela peut raccourcir le temps de préparation.
- Cuisinez en grande quantité. Lorsque vous cuisinez, faites une recette double et congelez des portions.
- Demandez à d’autres personnes de vous aider. Souvent, les membres de votre famille ou vos voisins seront heureux de préparer quelques portions supplémentaires, que vous pourrez congeler.
- Ayez à portée de main des collations, comme des noix, du yogourt nature et des fruits frais.
Selon les conclusions de recherches, il semblerait qu’une alimentation méditerranéenne aide à réduire le risque de trouble neurocognitif, mais il n’y a pas de preuve que cette alimentation aide les personnes ayant déjà un trouble neurocognitif. L’alimentation méditerranéenne contient beaucoup de légumes, de fruits, de légumineuses et de noix, des céréales entières, du poisson, des fruits de mer, de l’huile d’olive ainsi que quelques produits laitiers. Elle contient peu de sucre, de viande rouge et d’aliments transformés. Il n’est pas nécessaire de préparer des recettes méditerranéennes, mais il faut simplement consommer les aliments courants qui composent ce régime et éviter les autres aliments. C’est une alimentation saine, colorée, savoureuse et riche en nutriments.
Si votre alimentation, ou celle de la personne dont vous prenez soin, vous préoccupe, demandez à votre médecin de famille ou à une infirmière praticienne de vérifier le niveau des vitamines essentielles et des divers marqueurs sanguins liés à la nutrition. Si nécessaire, ils pourront vous aiguiller vers une diététicienne, qui vous donnera des conseils appropriés.
Parmi les autres problèmes susceptibles de nuire à l’alimentation, mentionnons les problèmes dentaires et gingivaux, alors, veillez à programmer régulièrement un examen dentaire. Aussi : nombre de médicaments provoquent de la sécheresse buccale, alors parlez à votre pharmacien de substituts possibles si cet effet secondaire pose problème.
Buvez moins d’alcool
L’alcool, surtout en grande quantité, peut accélérer la détérioration de la santé des personnes ayant un trouble neurocognitif. L’alcool en quantité excessive équivaut à plus de sept consommations ordinaires par semaine pour les femmes et à plus de 14 consommations ordinaires pour les hommes. L’alcool en quantité excessive peut aussi accroître le risque de développer un trouble neurocognitif. Envisagez d’essayer des boissons non alcoolisées ou à faible teneur en alcool ou de remplacer le vin par du jus comme le jus de canneberges. Une diététicienne peut vous conseiller à ce sujet.
Buvez plus d’eau
On oublie facilement de boire, et la capacité de ressentir la soif diminue avec l’âge. Selon les conclusions de recherches, l’aptitude à penser clairement diminue en cas de déshydratation. Veillez à vous hydrater en buvant suffisamment d’eau chaque jour et en buvant plus lorsqu’il fait très chaud. Buvez toujours un verre d’eau avec vos repas, et prenez l’habitude de boire entre les repas aussi. Pour penser à boire, certaines personnes remplissent chaque matin un pichet d’eau, qu’elles laissent sur la table de la cuisine pour se souvenir de boire durant la journée. L’eau est la boisson la plus saine, mais le thé décaféiné, le lait, le jus de fruits et la soupe favorisent aussi l’hydratation.
Mangez bien et buvez plus d'eau
- Essayez de limiter les aliments transformés. Choisissez des aliments frais lorsque vous le pouvez.
- Buvez un verre d’eau avec chaque repas ou collation que vous prenez. Utilisez les repas comme repères pour vous rappeler de boire. Vous pouvez aussi mettre un pichet d’eau sur le comptoir pour vous souvenir de boire un verre d’eau durant la journée.