Il arrive parfois que la personne ayant un trouble neurocognitif ne veuille pas parler du diagnostic avec vous ou vous demande de n’en parler à personne. Cela peut rendre les choses difficiles. Si vous parlez du trouble neurocognitif avec les membres de votre famille, il se peut que vous vous sentiez déloyal ou coupable; d’un autre côté, si vous « couvrez » le trouble neurocognitif de la personne, vous risquez de vous sentir coupable de tromper des membres de la famille ou des amis préoccupés.
Il peut y avoir plusieurs raisons pour lesquelles une personne ayant un trouble neurocognitif n’est pas prête à parler de son diagnostic.
Il se peut que la personne ayant un trouble neurocognitif ait besoin de plus de temps.
Laissez-lui le temps d’accepter son diagnostic. Vous pouvez lui apporter de l’aide et du réconfort en douceur lorsque vous mettez le sujet sur la table :
Ginella a dit à sa femme « Nous sommes une équipe, et, ensemble, nous réussirons »
Min a demandé à son mari atteint d’un trouble neurocognitif de la soutenir. « Mon mari a toujours été le pourvoyeur, le soutien et le planificateur de notre famille. S’il a l’impression de me soutenir, il sera capable de continuer à jouer son rôle habituel. Cela lui donne l’assurance qu’il réussira à parler de son trouble neurocognitif. »
Marco, qui a une forme précoce de trouble neurocognitif, ne voulait pas en parler à qui que ce soit avant d’avoir un plan. Une fois son plan en place, il a commencé à en parler à certaines personnes : « J’ai un trouble neurocognitif, et voici mon plan pour y faire face. »
Nier le problème
Nier le trouble neurocognitif ou ses symptômes peut indiquer que la personne a peur du problème, de l’avenir ou de la façon dont les autres pourraient la juger. Parfois, le déni fait partie du processus d’adaptation et signifie que la personne a besoin de temps et de réconfort. Le déni peut être un style d’adaptation que la personne a utilisé face à certains problèmes par le passé. En insistant pour que la personne reconnaisse qu’elle a un problème, on risque d’intensifier sa résistance ou sa colère.
Vous trouverez dans la section « Avancer avec mon diagnostic » de notre site Web des suggestions positives pour aider les personnes ayant un trouble neurocognitif à accepter leurs sentiments et à aller de l’avant.
La non-conscience du problème
Il arrive que certaines personnes ayant un trouble neurocognitif ne comprennent pas bien leur problème ou n’en aient pas conscience. Cela est généralement causé par des changements dans le cerveau, surtout dans les lobes frontaux (les régions du cerveau derrière le front) à cause de la maladie. Ces personnes peuvent ne pas être conscientes de leurs problèmes et se fâcher ou se renfermer si on essaie de leur parler du trouble neurocognitif.
Cela ne signifie pas que la personne refuse de reconnaître sa maladie ou se montre difficile. Dans ces cas, il est important d’obtenir de l’aide. Demandez à votre médecin de vous aiguiller vers un psychologue ou un travailleur social spécialisé dans les troubles neurocognitifs. Ces personnes pourront vous aider à faire face aux situations difficiles qui surviennent et à élaborer des stratégies pour y remédier et améliorer votre bien-être.
Autres ressources
Ressources en français
- Vous trouverez des informations intéressantes sur le site de passeport Santé
Ressources en anglais
- Vous trouverez d’autres documents et un forum en ligne ici.
- Vous trouverez ici une brève vidéo sur la non-conscience de la Sinai Health Foundation, en Ontario.