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1.2 Comprendre les types de troubles neurocognitifs

Le fait d’avoir de l’information sur le type spécifique de trouble neurocognitif dont la personne que vous aidez est atteinte peut vous aider à vous adapter à la vie avec un trouble neurocognitif.

«Trouble neurocognitif » est le terme général qui couvre un groupe de maladies qui affectent le cerveau. 

Pour poser un diagnostic de trouble neurocognitif, le médecin doit avoir constaté chez la personne dont vous prenez soin certains problèmes, comme des changements au niveau de sa mémoire ou de sa réflexion, qui perturbent sa vie quotidienne.    

Les affections à l’origine des troubles neurocognitifs touchent les parties du cerveau nécessaires au souvenir et à l’apprentissage. Certains médicaments et certains traitements non médicamenteux, comme l’entraînement cognitif, peuvent aider à faire en sorte que ces parties du cerveau fonctionnent au meilleur de leurs capacités.  

Types courants de troubles neurocognitifs : 

Chaque type de trouble neurocognitif est différent

Chaque type de trouble neurocognitif se caractérise par une évolution, des symptômes et des traitements différents. Cependant, les stratégies et les traitements non médicamenteux fonctionnent généralement pour les symptômes de tous les types de troubles neurocognitifs. Le médecin n’arrive pas toujours à poser un diagnostic définitif concernant la cause exacte du trouble, mais il prescrira tout de même des traitements en fonction de la cause la plus probable.

  

 

Maladie d’Alzheimer

La maladie d’Alzheimer est le type de trouble neurocognitif le plus courant. Entre 50 et 70 %, environ, des personnes ayant un trouble neurocognitif sont atteintes de la maladie d’Alzheimer. Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ont généralement un problème de mémoire à court terme. Il arrive souvent que leur souvenir des événements récents (mémoire à court terme) soit plus affecté que leur capacité de se souvenir d’événements passés (mémoire à long terme). 

Elles peuvent aussi constater qu’elles ont plus de difficultés à se concentrer et à résoudre des problèmes complexes, ou qu’elles réfléchissent plus lentement. Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer sont généralement affectées par une détérioration des zones du cerveau impliquées dans la mémoire (c’est-à-dire, l’hippocampe et les lobes temporaux), ainsi que par des changements plus généraux dans l’ensemble du cerveau. 

Nous ne connaissons pas les causes de la maladie d’Alzheimer, mais il y a des médicaments qui peuvent ralentir la progression des symptômes. Un mode de vie sain, qui inclut de l’activité physique et mentale et une bonne alimentation, peut aussi être utile.  

Pour en savoir davantage sur la maladie d’Alzheimer, vous pouvez consulter les documents de la Société Alzheimer du Canada.

 

 

Les troubles neurocognitifs vasculaires

Les troubles neurocognitifs vasculaires sont une autre forme courante de trouble neurocognitif. Ils sont causés par une mauvaise irrigation sanguine du cerveau, ce qui peut provoquer la mort des cellules cérébrales, des mini-accidents cérébrovasculaires ou des accidents cérébrovasculaires majeurs.  Les problèmes cognitifs dont souffrent les personnes atteintes de trouble neurocognitif vasculaire peuvent varier en fonction de la partie endommagée de leur cerveau.  

Les personnes atteintes de trouble neurocognitif vasculaire souffrent généralement d’une maladie cardiaque ou présentent des facteurs de risque de maladie cardiaque, comme un taux de cholestérol élevé ou une pression sanguine élevée. La gestion des facteurs de risque liés aux maladies cardiaques peut favoriser le ralentissement de la progression d’un trouble neurocognitif vasculaire. Parlez avec la personne concernée et son médecin des traitements et des stratégies servant à gérer les risques de maladie cardiaque.  

Pour en savoir davantage sur les troubles neurocognitifs vasculaires, vous pouvez consulter les documents de la Société Alzheimer du Canada.

 

La maladie à corps de Lewy

La maladie à corps de Lewy est un type de trouble neurocognitif moins courant. Les personnes atteintes de cette maladie ont de la difficulté au niveau de leurs capacités visuospatiales, de leur concentration et de leur attention, de leurs mouvements et de leur équilibre. Elles font souvent des mouvements anormaux durant leur sommeil. Leur concentration et leur attention peuvent fluctuer. Par exemple, une personne peut avoir les idées vraiment claires le matin, puis, durant la même journée, se sentir désemparée et confuse; ces fluctuations peuvent aussi se manifester sur plusieurs jours. Les changements au niveau du mouvement peuvent comprendre un ralentissement ou une raideur de la démarche. Les personnes atteintes de maladie à corps de Lewy voient parfois des choses qui ne sont pas là (hallucinations visuelles) et peuvent aussi croire des choses qui ne sont pas vraies (délire). Elles pourraient bénéficier d’une physiothérapie visant à améliorer leur mouvement.   

Nous ne connaissons pas les causes de la maladie à corps de Lewy. En raison de la similarité des symptômes, nous pensons que cette maladie et la maladie de Parkinson sont liées. Cependant, dans le cas de la maladie à corps de Lewy, les problèmes de réflexion sont plus prédominants au départ, tandis qu’avec la maladie de Parkinson, ce sont les difficultés de mouvement qui prédominent au début.  

  • Pour en savoir davantage sur la maladie à corps de Lewy, vous pouvez consulter les documents de la Société Alzheimer du Canada.
  • Apprenez-en davantage sur le site Web de trouble neurocognitif à corps de Lewy Canada. Le contenu a été créé par un soignant sur la base de ses expériences de prise en charge d’un parent et de son travail avec la communauté plus large de la corps de Lewy. Cliquez ici pour accéder au site Web.

  • Pour en savoir plus sur la corps de Lewy, consultez le site Web canadien d’information sur les troubles neurocognitifs à corps de Lewy. Ce site Web a également été fondé par un soignant et est supervisé par un conseil consultatif. Cliquez ici pour accéder au site Web.

 

Les dégénérescences fronto-temporales 

Les dégénérescences fronto-temporales sont un type de trouble neurocognitif moins courant. Les personnes atteintes de dégénérescence fronto-temporale souffrent de dommages aux lobes (sections) frontaux et temporaux du cerveau. Comme elles n’affichent généralement pas les symptômes habituels des autres types de troubles neurocognitifs, il arrive parfois que les médecins ne se rendent pas compte qu’elles souffrent d’un trouble neurocognitif ou ne savent pas comment traiter ce type de trouble neurocognitif. Certaines personnes atteintes d’une dégénérescence fronto-temporale nous ont dit qu’elles devaient parfois renseigner leur fournisseur de soin de santé ou de services sociaux concernant leur affection.   

Il y a trois sous-types de dégénérescences fronto-temporales, dont chacun s’accompagne de différents symptômes.  

  • La variante sémantique de l’aphasie progressive primaire est un sous-type de dégénérescence fronto-temporale où une personne commence à ne plus comprendre le sens des mots. Les personnes atteintes de trouble neurocognitif sémantique ont de la difficulté à s’exprimer, à comprendre la langue parlée, à lire et à écrire. Il peut être particulièrement avantageux pour elles de travailler avec un orthophoniste, car ce type de spécialiste peut leur prodiguer une thérapie visant à améliorer la communication (Voir : Utilisez des thérapies pour aider à conserver l’autonomie). Dans le cas des troubles neurocognitifs sémantiques, les changements cérébraux commencent dans le lobe temporal. 
  • L’aphasie non fluente progressive est un sous-type de dégénérescence frontotemporale, et la personne qui en est atteinte a de la difficulté à parler normalement. Les personnes atteintes d’aphasie non fluente progressive ont de la difficulté à s’exprimer et à suivre une conversation. Il peut être particulièrement avantageux pour elles de travailler avec un orthophoniste, car ce type de spécialiste peut leur prodiguer une thérapie visant à améliorer la communication. Dans le cas de l’aphasie non fluente progressive, les changements cérébraux commencent dans le lobe temporal. 
  • Le trouble neurocognitif frontal à variant comportemental est un sous-type de dégénérescence fronto-temporale qui affecte le comportement, l’humeur ou la personnalité. Les personnes atteintes de ce trouble peuvent devenir plus apathiques, socialement désinhibées ou socialement inconscientes. Elles ont souvent des problèmes de jugement qui les poussent à prendre de mauvaises décisions, ou ont de la difficulté à résoudre certains problèmes. Il arrive qu’elles développent de nouvelles habitudes comportementales, des choses qu’elles aiment faire de façon répétée, notamment consommer des boissons et des aliments différents.  

Pour en savoir davantage sur les dégénérescences fronto-temporales, veuillez consulter les documents de la Société Alzheimer du Canada, ou de l’Association of Fronto-Temporal Degeneration (seulement en anglais).

Les troubles neurocognitifs mixtes 

Les personnes atteintes de troubles neurocognitifs mixtes ont plus d’un type de trouble neurocognitif à la fois, souvent la maladie d’Alzheimer et des troubles vasculaires cérébraux. Elles présentent une série de symptômes en fonction des divers troubles neurocognitifs dont elles sont atteintes.    

Pour en savoir davantage sur les troubles neurocognitifs mixtes, allez à Société Alzheimer du Canada.

Découvrez les différentes parties du cerveau

Si vous souhaitez en savoir plus sur les différentes parties du cerveau, rendez-vous sur ce site Web (disponible seulement en anglais). Vous pouvez cliquer sur différentes parties d’un diagramme du cerveau et apprendre ce dont cette partie est responsable et les problèmes qui peuvent survenir si cette partie est endommagée.