L’inquiétude concernant la perte ou l’oubli de choses importantes, l’incertitude face à ce qui se passe, ou même l’incapacité de se souvenir de l’identité des personnes peuvent provoquer beaucoup d’anxiété. Pour une personne ayant un trouble neurocognitif, l’anxiété peut se manifester sous la forme d’une question qui revient sans cesse, de la nécessité de suivre constamment le proche aidant (un peu comme une « filature »), ou d’un énervement ou d’une confusion croissante.
Pour favoriser la réflexion en cas d’anxiété, il faut :
- Un environnement calme. En cas de trouble neurocognitif, le cerveau ne fait pas bon ménage avec les distractions concurrentes, par exemple, essayer de converser avec la télévision enclenchée. Il est donc important de réduire le bruit de fond pour permettre au cerveau, et à la personne ayant un trouble neurocognitif, de fonctionner au meilleur de leurs capacités. Marie a créé un « espace de calme » dans lequel son mari Alex peut se réfugier lorsque les choses menacent de l’accabler dans leur maison familiale bruyante.
- Contrôle et réaction. Contrôle soigneux de l’état physique et mental de la personne ayant un trouble neurocognitif. Ne poussez pas cette stratégie jusqu’à obliger la personne à développer de nouvelles habitudes comme vérifier des calendriers ou mettre des objets au bon endroit si elle se sent fatiguée, anxieuse ou indisposée ou a faim. Les personnes ayant un trouble neurocognitif se fatigueront plus vite qu’une personne normale, car leur cerveau doit travailler beaucoup plus pour traiter l’information correctement. Elles fonctionnent généralement au meilleur de leurs capacités le matin. Essayez de programmer les activités plus complexes lorsque la personne est reposée.
- Faire de l’activité à l’extérieur. La marche, la bicyclette et le contact avec la nature peuvent réduire le stress et l’anxiété. Une activité physique régulière peut influer positivement sur l’humeur et favoriser un sommeil réparateur.
- Favoriser la détente. Recommandez à la personne une activité apaisante comme boire une tasse de thé ou écouter de la musique. Les massages peuvent être utiles et l’on a parfois constaté que l’aromathérapie, notamment les senteurs de lavande et de citron, avait un effet calmant.
- Demeurer calme. Gardez la tête froide. Essayez de ne pas vous énerver et de parler calmement. L’anxiété est contagieuse. Parfois, vous devrez quitter la situation un certain temps, puis y revenir lorsque vous vous sentirez plus à l’aise.
- S’identifier à la personne dans ses sentiments. Le fait de reconnaître la frustration de la personne ayant un trouble neurocognitif peut aider cette personne à se sentir moins anxieuse. Par exemple, vous pouvez valider les sentiments d’une personne en lui disant, calmement, à voix haute : « Je comprends que tu sois bouleversée. Je sais pourquoi tu es frustrée. »