L’aptitude à conduire est amoindrie par un trouble neurocognitif
Pour nombre de personnes, conduire est important. Conduire fait partie de l’autonomie, et certaines personnes aiment faire une balade en voiture le dimanche ou partir se promener en voiture pour se vider l’esprit. Pour cette raison, la pensée de renoncer à la conduite peut être un thème très difficile à aborder..
Pour conduire en toute sécurité, vous devez pouvoir réagir rapidement, avoir une bonne coordination, et être capable de résoudre des problèmes. Nous perdons tous progressivement ces aptitudes en vieillissant, mais encore plus les personnes ayant un trouble neurocognitif. Lorsqu’on dit à une personne qu’elle a un trouble neurocognitif, elle se soucie souvent de savoir si elle pourra continuer à conduire, ou si elle doit même continuer à conduire.
Les personnes ayant un trouble neurocognitif peuvent continuer à conduire après avoir subi une évaluation
Au Canada, les personnes ayant reçu un diagnostic de trouble neurocognitif au stade précoce ne perdent pas automatiquement leur permis. Dans certaines provinces et certains territoires du Canada, les gens ont l’obligation d’informer l’organisme d’octroi des permis (par ex., le ministère de la sécurité publique, le bureau des véhicules automobiles ou le ministère provincial des transports) des problèmes de santé susceptibles d’affecter leur capacité de conduire, y compris d’un éventuel trouble neurocognitif ou d’un mini accident cérébrovasculaire. Les médecins sont légalement obligés d’informer les autorités provinciales de tout problème médical, dont les troubles neurocognitifs, qui influent sur la capacité d’une personne de conduire sécuritairement.
Si le médecin est préoccupé par la capacité de conduire d’une personne ayant un trouble neurocognitif, il lui demandera de remplir un formulaire médical, qui sera transmis aux autorités provinciales ou territoriales. Le médecin peut demander à la personne ayant un trouble neurocognitif de ne pas conduire jusqu’à ce qu’elle ait été évaluée par l’organisme d’octroi des permis.
Lors de l’évaluation de la capacité de conduire d’une personne, l’organisme d’octroi des permis peut aussi exiger une évaluation de conduite pratique. Dans certaines provinces, on recommande une évaluation de la capacité de conduire (Fitness to Drive), qui est une évaluation sur et hors route. Le coût de l’évaluation est variable. Si l’organisme d’octroi des permis pense qu’il n’est pas sécuritaire que la personne ayant un trouble neurocognitif conduise, il peut révoquer son permis.
Un diagnostic de trouble neurocognitif peut influer sur l’assurance automobile d’une personne. Si vous aidez une personne ayant un trouble neurocognitif, vous pourriez devoir lui rappeler d’informer son assureur automobile de son diagnostic, car la police d’assurance pourrait être déclarée nulle si cette information n’est pas fournie. Les primes d’assurance des personnes ayant un trouble neurocognitif risquent d’augmenter.
Action recommandée
Pour en savoir plus sur l’évaluation des aptitudes à la conduite
Visitez le site Web de la CAA . Ce site contient de l’information sur l’évaluation et le maintien des aptitudes à la conduite, dont une liste de contrôle préalable à la conduite.
Faites une liste
Si le fait que la personne ayant un trouble neurocognitif conduise vous préoccupe et que cette personne est à un stade précoce du trouble, faites une liste de vos craintes. Puis, prenez cette liste lors du rendez-vous médical suivant de la personne ayant un trouble neurocognitif.